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Tant de souvenirs tournaient dans ma tête en ce 5 novembre 1989 ! Les images d'une autre vie, d'une autre "moi" ! Ces années qui m'ont a jamais façonnée et m'ont faite telle que je suis aujourd'hui ! Lorsque je relis ces textes, tant de choses oubliées dans un coin de ma mémoire (mais lequel ?) ressurgissent en pointillés, un peu comme un tableau impressionniste !  Ces phrases sur un cahier me rappellent l'époque de "Titi et Bibi" ! "ils" étaient dans le même bateau... Lequel est tombé à l'eau à la fin de l'histoire ? "Bibi", je l'avoue ! mais que de Souvenirs évoqués dans ces quelques lignes ! Que de sentiments uniques... qu'au final toutes ces années n'ont pu effacer ! Ce dernier texte évoque l'histoire de 3 amis, juste un enchaînement de quelques images, comme un vieux film !

Un ami s'est enfui

Son souvenir gravé

quelques mots effacés

Son regard dans la nuit.

Une pomme sur un arbre

Une cigarette, un renard

Un étang et plein de canards

Et maintenant... sous le marbre.

Une chienne : "Pourquoi pas Georges" ?

Des filets, un furet, une cara

Un vieux château, un daim, une matra

Un gros noeud au fond de la gorge.

Un ami s'est enfui

Plus jamais de Demain

Dernier sourire en coin

Des regrets... et la nuit.

(Auteur : Kathy87 - Poème retrouvé dans un cahier intitulé "Une Vie de Poèmes")

En ce 5 novembre 1989, je devais avoir un gros coups de blues... En fait, un autre pan de ma vie s'était écroulé! Ma première belle histoire avait écrit le mot FIN à son scénario ! Les souvenirs refluaient massivement,  gonflaient mon coeur et obscurcissaient mes pensées ! Enfant blessée moi-même mais d'une autre façon, l'histoire de Gilles qui, elle aussi, avait inscrit le mot FIN quelques années auparavant, m'avait touchée profondément ! Je venais de découvrir que l'adage qui dit que "L'argent ne fait pas le Bonheur" pouvait se vérifier ! J'avais aussi découvert la fragilité des ados, souvent des garçons, qui ne parvenaient pas à faire face aux dures réalités de l'existence et qui, se sentant abandonnés par leur cocon familial, pouvaient défier la Vie et y perdre la leur ! A mes yeux, Gilles avait quelque chose de James Dean ! Je lui consacrais donc un nouveau texte sensé lui servir d'éloge !

 Tu avais un coeur d'enfant

Tu essayais d'être un grand

Tu réclamais du bonheur

Et pourtant tu avais peur.

Tout avait bien commencé

Dans un univers doré

Une famille rangée

Ton avenir tout tracé.

Le temps s'amuse souvent

A détruire les rêves d'enfant

Et c'est ainsi que le vent

Déchaîna un ouragan.

Le doré devint alu

Et la famille déchue

Te laissa là, égaré

Eperdu et apeuré.

Qu'était-il donc arrivé ?

Tu n'avais plus de passé

Ton avenir envolé

Ton coeur à jamais brisé.

Tu avais un coeur d'enfant

Un appétit de géant

Pourquoi est-ce que les grands

En ont voulu autrement ?

(Auteur : Kathy87 - Poème retrouvé dans un cahier intitulé "Une Vie de Poèmes")

Je vous ai déjà parlé de  Gilles, le meilleur Ami, le Frère, de mon mari (le premier)... C'était aussi mon Ami ! Il y a si longtemps !  j'avais 17 / 18 ans ! de 4 ans mon aîné, un jour, fou de douleur, il s'est élancé sur une route de campagne au volant de sa Matra.... Un virage et... tout a dérapé (sûrement en même temps dans sa tête et sur la route) ! une enquête... un frein à main serré !... Il reste au fond de mon coeur à jamais et peut-être l'ignore ! Alors, j'ai eu peur ! peur de la Vie ! peur de la Mort ! j'ai eu peur d'avoir à mon tour 18 ans ! Et, aujourd'hui, je suis toujours là... alors je pense à lui en relisant ce poème écrit le... 5 novembre 1989 ! (quelques années après le drame) ! 

Tu n'étais qu'un enfant

Et ton coeur était grand

Pour elle tu n'étais qu'un passe-temps

Une sorte d'amusement.

C'était ton frère, ton Ami

Et bien sûr, moi, je te l'ai pris

Tous les trois nous étions unis

Mais nous étions des incompris.

Les adultes nous avaient trahis

C'est pourquoi nous étions des amis

La nature pour nous avait pris

Le visage joyeux de la Vie

Ils se sont aimés, déchirés,

Ton univers a basculé

Dans ta tête tout s'est emmêlé

Et sans savoir tu as cherché.

De douleur tu es devenu fou

Et tu as voulu goûter à tout

Tu as souhaité recommencer tout

Mais le Bonheur fuyait tout à coup.

Elle t'a donné le jour, cependant

Elle ne t'a pas compris tout le temps

Quelque part tu restais son enfant

Comme on dit : Elle t'aimait et pourtant...

Puis ce fut entre lui et moi

Rupture banale comme on en voit

Chez nous tu retrouvais un toit

Et maintenant... il ferait froid.

Découragé tu es parti

Ivre de peine dans la nuit

A la recherche d'une amie

Mais savais-tu vraiment vers qui ?

Femmes, nous fûmes tes Ennemies

Nous qui t'avons jamais compris

Est-ce pour fuir qu'un vendredi

Sans un Au revoir... tu es parti ?

 (Auteur : Kathy87 - Poème retrouvé dans un cahier intitulé "Une Vie de Poèmes")